Brûlé Dehors évoque la non-protection de l’enfance dans notre pays, et l’état de certaines institutions du soin et du social.

Il parle aussi de la perte du sens dans ces métiers, et comme son titre l’indique : du burn-out.

Nous y suivons Gabriel, le narrateur, éducateur à la Protection Judiciaire de la Jeunesse. Ses pérégrinations sont de plus en plus insensées : il ne peut plus trouver le temps de rencontrer les jeunes qui lui sont confiés, est soumis à des injonctions contradictoires, débordé…

Plus grave est la situation de ces jeunes, croisés comme des ombres, et qui ne sont plus protégés, depuis ceux qui sont maltraités jusqu’à ceux qui n’ont que la délinquance pour horizon.

Bien sûr le manque de moyens y est dénoncé, mais pas seulement. C’est de la disparition du sens de son travail que pâtit Gabriel.Les logiques managériales, les doubles discours, le pseudo-participatif, tous ces éléments qui conduisent à l’épuisement, sont montrés.

Gabriel se heurte à ces choses, comme Buster Keaton aux murs. Il ne parvient plus à aider ceux qui pourraient l’être, jusqu’à l’inéluctable…